L’homme, protégé par le système immunitaire
Document pour la classe :

Les acquis :

De nombreux micro-organismes sont en permanence au contact de l'organisme, dans l'eau, l'air, sur les objets de la vie courante ou sur d'autres êtres vivants : virus, bactéries, amibes, paramécies, champignons microscopiques. Certains sont inoffensifs, d'autres sont pathogènes, ils peuvent entraîner des maladies. Certains franchissent la peau ou les muqueuses lorsque ces barrières naturelles sont blessées, ou lors d'une piqûre par un insecte ou une épine, il y a alors contamination. Ils peuvent alors être responsables d'infections, de septicémie ou de toxémie. L'infection et la contamination sont limitées par des pratiques médicales et préventives.

Problématique : Comment l'organisme est-il protégé par le système immunitaire ?

  • Comment l'organisme réagit-il lors d'une contamination puis d'une infection ?
  • Comment se met en place la réaction immunitaire rapide ?
  • Comment l'organisme met-il en place une réponse lors d'une infection ?
  • Comment se met en place la réponse immunitaire lente ?
  • Comment aider l'organisme à lutter contre un agent pathogène ?
  • Comment expliquer que certaines personnes ne peuvent réagir face à une infection microbienne ?

 

“Nouveau, à découvrir : le logiciel “Géologie externe – évolution des paysages”
Les photographies de Géologie de monanneeaucollege avec les outils pédagogiques associés

A retenir :

L'organisme est en permanence en contact avec des micro-organismes présents dans son environnement. Par une plaie, ils peuvent traverser les barrières naturelles et contaminer l'organisme. L'organisme détecte en permanence dans le milieu intérieur la présence d'éléments étrangers grâce à son système immunitaire. Il réagit contre certains, selon des modalités dont les effets sont plus ou moins rapides : c'est la réponse du système immunitaire aux contaminations et aux possibles infections que nos barrières naturelles ou nos pratiques de prévention n'ont pu stopper.


I) Dès l'entrée de micro-organismes dans l'organisme, des cellules et des organes participent à une réaction immunitaire rapide et non spécifique.

Dès leur entrée dans l'organisme, les éléments étrangers, nommés antigènes, sont repérés et pris en charge par les cellules et les organes du système immunitaire. Cette réaction immunitaire fait intervenir :

  • Des organes : moelle rouge des os, ganglions lymphatiques, thymus et rate ;
  • Différents types de leucocytes (globule blanc), cellules phagocytaires, lymphocytes.

La moelle rouge des os et le thymus produisent les leucocytes. La rate et les ganglions lymphatiques sont les organes dans lesquels se met en place la réponse immunitaire contre l'infection.

Le plus souvent une contamination entraîne une réaction immédiate d'élimination des agents infectieux : la phagocytose par des cellules phagocytaires et les lymphocytes (macrophages) qui circulent en permanence dans tout l'organisme. Les cellules phagocytaires digèrent littéralement les éléments étrangers. Elle peut se traduire par une inflammation, c'est-à-dire une réaction locale traduisant une mise en activité du système immunitaire. Cette réaction est rapide et non spécifique, c'est-à-dire qu'elle est dirigée vers l'antigène sans spécificité propre.

Selon la gravité de l'infection, la phagocytose rapide et non spécifique, ne suffit pas. Une seconde réponse immunitaire plus lente et spécifique se met en place.


II) Si l'infection persiste, des réactions immunitaires lentes et spécifiques se mettent en place.

Lorsque l'infection se généralise, d'autres réactions plus lentes mettent en jeu la reconnaissance de l'élément étranger, c'est à dire : les molécules portées par une cellule infectée, les molécules portées par le micro-organisme ou la toxine produite par un micro-organisme. Ces éléments étrangers sont des antigènes. Cette reconnaissance a lieu notamment dans les ganglions lymphatiques. Lorsqu'un antigène est reconnu, des lymphocytes spécifiques à cet antigène se multiplient rapidement dans les organes lymphoïdes (ganglions ou rate). Un lymphocyte donné ne reconnaît qu'un seul type d'antigène. L'ensemble de ces lymphocytes constitue un clone capable d'agir de manière spécifique à l'encontre des éléments étrangers, c'est une réaction immunitaire lente et spécifique.

Parmi les lymphocytes on distingue :

- les lymphocytes B spécifiques qui sécrètent dans le sang des anticorps capables de se fixer spécifiquement sur les antigènes et de les neutraliser. Il y a formation d'un complexe antigène anticorps. Ces complexes sont alors ingérés et digérés par phagocytose et permettent l'élimination des antigènes.
- les lymphocytes T " thymodépendants "(ils acquièrent leurs propriétés fonctionnelles dans le thymus) qui détruisent par contact des cellules infectées par un virus et porteuses d'antigènes dont ils sont spécifiques. Les débris issus de la destruction de la cellule infectée, sont éliminés par phagocytose.

Cette réaction immunitaire est plus lente, elle est spécifique. Elle fait intervenir plusieurs cellules, certaines d'entre elles des lymphocytes B " mémoire " mettent en mémoire l'antigène pour réagir lors d'une prochaine contamination. (plus exigible)


III) Pour que la défense de l'organisme soit plus rapide, certaines cellules conservent en mémoire l'antigène, c'est la base de la vaccination.

Certains lymphocytes B " mémoire " sont le support de la mémoire de l'antigène, ce qui permet aux réactions spécifiques d'être plus rapides et plus efficaces lors de contacts ultérieurs avec cet antigène. Dès l'apparition de l'antigène dans l'organisme, il sera reconnu par ces lymphocytes B " mémoire ", ces derniers se multiplieront très vite pour produire de très nombreux anticorps. Les lymphocytes T seront également alertés pour réagir plus vite. Ainsi l'antigène sera éliminé plus rapidement.

La mémoire du système immunitaire est utilisée à des fins médicales : La vaccination permet à l'organisme d'acquérir préventivement et durablement la mémoire immunitaire relative à un micro-organisme déterminé. L'antigène est injecté au sujet, celui-ci déclenche une réponse immunitaire, mais il n'est pas pathogène. Les lymphocytes B " mémoire " seront créés, ils garderont en mémoire l'antigène jusqu'à une future contamination. La réponse sera plus rapide.
Lors d'une infection rapide, l'on injecte des anticorps au patient : c'est la sérothérapie qui fournit des anticorps produits par un autre organisme, et procure ainsi une immunité immédiate mais peu durable.

Des immunodéficiences, c'est à dire des déficiences du système immunitaire, innées ou acquises, peuvent affecter le système immunitaire, il peut s'agir par exemple d'un défaut de production de cellules immunitaires. Une greffe de moelle osseuse permet de reconstituer un système immunitaire spécifique.

La contamination de l'organisme du virus d'immunodéficience humaine (VIH) entraîne la destruction des lymphocytes T4. Ces lymphocytes T4, sont indispensables à la réponse immunitaire. Les patients sont alors séropositifs, car ils possèdent dans leur sang, des anticorps dirigés vers ce VIH. On parle de séropositivité : présence d'anticorps dirigés vers un antigène spécifique. (plus exigible)

Mots croisés

Vocabulaire

retour