la respiration en milieu acquatique, www.monanneeaucollege.com

La respiration en milieu aquatique

La branchie est la structure intervenant le plus généralement dans la respiration aquatique. les branchies sont des structures d'allure pennée, lamellaire ou filamenteuse. Leur organisation anatomique particulière, en général extrêmement plissée, permet d'obtenir une surface d'échange considérable dans un volume relativement peu important.

Les branchies peuvent être externes ou internes.

 

a. branchies externes


Les branchies externes, pennées, sont considérées comme plus primitives. Elles sont répandues chez les invertébrés. Elles n'existent chez les vertébrés adultes que chez quelques espèces de protoptères et chez quelques urodèles. Elles se rencontrent également à titre transitoire chez certains vertébrés à l'état larvaire (amphibiens et certains poissons).

Les mouvements nécessaires au renouvellement de l'eau au niveau de ces branchies (ventilation) sont obtenus par des mouvements du corps ou des arborescences branchiales elles-mêmes. Ceci limite leur développement, la résistance de l'eau aux mouvements devenant vite très grande. On voit dès lors se développer rapidement au cours de l'évolution des systèmes de branchies internes. Les branchies se trouvent ici logées dans des cavités au niveau desquelles il est possible de créer un mouvement d'eau important, améliorant la ventilation branchiale.

 

b. branchies internes


Dans la plupart des cas, les branchies sont logées dans des cavités spécifiques dites branchiales. Elles présentent de notables avantages par rapport aux branchies externes: protection, possibilité de réaliser dans la cavité branchiale un débit d'eau important et ajustable en fonction des besoins.

On retrouve ce type de branchies chez différents crustacés et mollusques ainsi que chez tous les poissons. Chez les invertébrés, les branchies sont des excroissances tégumentaires lamellaires ou filamenteuses. Chez les poissons, elles sont toujours lamellaires et d'origine endoblastique.

 

                                           

 

Branchies internes de crustacés décapodes: schémas et microscopie à balayage. D'aspect extérieur, ces branchies sont filamenteuses (trichobranchies, A et dendrobranchies, B) ou lamellaires (phyllobranchies, C). Les trichobranchies sont considérées comme les plus primitives; on les trouve chez les macroures marcheurs (écrevisses, homards...), les macroures nageurs (crevettes) du groupe des sténopidés et la plupart des anomoures (pagures...). Les macroures nageurs du groupe des pénéidés ont des dendrobranchies. La plupart des brachyoures (crabes) ont des phyllobranchies lamellées - Microscopie a balayage (d'après Taylor et Taylor 1992, modifié) : de gauche à droite: trichobranchie de Jasus novæhollandiæ (A), dendrobranchie de Penæus vannamei (B) et phyllobranchie de Ovalipes catharus (C). Dans les branchies, le sang circule dans des canaux et des lacunes creusées dans l'épaisseur des filaments et des lamelles, structures soutenues par des cellules piliers

VA: vaisseau afférent; VE: vaisseau efférent.

 

 

c. ventilation branchiale


La ventilation des branchies, c'est-à-dire les mouvements d'eau à leur niveau, est assurée par différents systèmes. Chez les espèces à branchies externes, le seul moyen est une agitation plus ou moins importante de celles-ci. Chez les espèces à branchies internes, les mécanismes impliqués sont nombreux: contraction du manteau et donc de la cavité paléale où sont logées les branchies chez les céphalopodes, cils vibratiles chez les autres mollusques, mouvements appendiculaires (scaphognathites) chez les crustacés, mouvements de la cavité buccopharyngée chez les poissons.

 

 

 

Ventilation des branchies internes chez différentes espèces. Chez les mollusques (A, B, C, D), les filaments branchiaux (cténidies: 4 au maximum) pendent dans une cavité paléale plus ou moins importante. Les mouvements d'eau sont assurés soit par des cils vibratiles situés sur le manteau et / ou sur les branchies elles-mêmes chez des espèces peu actives (lamellibranches par exemple) soit par des mouvements de contraction du manteau chez des espèces plus actives (céphalopodes). Dans de nombreux cas, l'entrée et la sortie d'eau se font par des siphons inhalants et exhalants. Chez les crustacés décapodes (E), l'eau entre dans les cavités branchiales par des fentes situées au niveau des pattes. Elle ressort par un passage exhalant situé en avant, au niveau de la bouche et où les scaphognathites créent par leurs mouvements un courant sortant. Chez les tuniciers (F), des cils vibratiles entretiennent un courant d'eau dans le pharynx et sur les fentes branchiales, du siphon buccal vers le siphon cloacal. Chez les céphalocordés, les agnathes et les poissons, les mouvements d'eau vont de la bouche aux orifices branchiaux. Ils sont assurés par des cils vibratiles chez les céphalocordés, les mouvements d'un vélum pharyngien chez les agnathes, des mouvements de la cavité buccale chez les sélaciens et des mouvements coordonnés des cavités buccale et operculaire chez les téléostéens.

 

     

 

Les organes de respiration aérienne (ORA) suprabranchiaux de Hétérobranchus longifilis, poisson chat africain. D'après Marlier (Ann. Soc. Roy. Zool. Belg. 69, 163, 1938), modifié. Vue en microscopie électronique à balayage d'une pointe d'arborescence respiratoire de H. longifilis. Don de Melle Gluckmann (1996).

 .

.

source : http://www.ulg.ac.be/physioan/traite.htm

Avec l'autorisation de l'auteur R Gilles.

 

.

retour

.